De lundi à dimanche à Rio de Janeiro, le judo français est promis à de nombreuses médailles, dont certaines pourraient être teintées d'or, notamment grâce aux deux fers de lance de la délégation française : Teddy Riner et Lucie Décosse, champions olympiques à Londres en 2012 et grands favoris dans leurs catégories respectives (+100 kg et -70 kg).
Rio est en plus la ville où tout a commencé pour Teddy Riner. En 2007, il décrochait sa première couronne mondiale et dévoilait son formidable potentiel. Cinq titres et une médaille d'or olympique plus tard, le colosse français est de retour au Brésil pour un nouveau sacre, trois ans avant les Jeux olympiques.
Riner recommence un cycle
"Je n'ai pas envie de perdre là-bas. Ça me fait quelque chose parce que
tout est écrit et c'est en 2007 que ça a débuté pour moi. C'est
peut-être un signe que tout recommence : de 2013 jusqu'aux Jeux de 2016", a souligné le géant (2,03 m) de 24 ans.
Même si cette saison n'est pas la meilleure pour Riner (reprise tardive, prise de poids, pubalgie...) rien ne semble capable d'arrêter l'ogre
tricolore : ni l'envie, ni les adversaires, qui sont encore à des
années-lumière du champion. Seul un Teddy Riner diminué
pourrait faire mentir les prévisions mais il devra patienter quelques jours,
car il ne combat que samedi.
Pour Lucie Décosse, médaillée d'or olympique à Londres en 2012, Rio sera, au contraire, la ville où tout se terminera après une carrière longue de 14 ans. Avant sa retraite, elle sera une nouvelle fois l'une des favorites dans la catégorie des moins de 70 kilos. Elle entrera en scène vendredi pour conquérir un quatrième et ultime titre mondial.
"Ça me motive encore plus de me dire qu'il me reste peut-être cinq combats à faire dans ma vie, ça me donne la motivation pour me dire de tout donner à chaque combat, parce que le soir du 30 août, ce sera fini, ma vie changera complètement", a expliqué l'une des plus grandes judokas de l'histoire.
Les femmes au pouvoir
Automne Pavia (-57 kg), en survol cette saison, devrait aussi faire des merveilles, tout comme Lucie Louette (-78 kg) et Clarisse Agbegnenou (-63 kg). Audrey Tcheuméo (-78 kg), bien que blessée, défendra elle son titre avec rage après une médaille de bronze à Londres.
Chose inhabituelle, la compétition durera une semaine entière cette année au rythme de deux catégories par jour, à l'exception de vendredi et samedi avec trois finales alors au programme. Dimanche, les Mondiaux seront clôturés par les épreuves par équipes dames et messieurs, où la France est double tenante du titre.